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Projet de construction du barrage du Noumbiel: une rencontre tripartite pour sa relance


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Le ministère de l’eau et de l’assainissement a tenu le mercredi 15 septembre 2021 à Ouagadougou une rencontre avec une mission de la Banque Africaine de Développement (BAD), dans le cadre du projet de construction du barrage du Noumbiel. Présidée par le Secrétaire général du ministère, Alassoun SORI, représentant le ministre de l’eau et de l’assainissement, la rencontre d’échanges avec les experts de la BAD vise à relancer le projet suspendu il y a une dizaine d’années.



Le projet de construction du barrage du Noumbiel date des années 1970. Réactivé pendant la révolution dans le cadre de la coopération entre le Burkina Faso et le Ghana, le projet a connu un blocage pour un non accord des deux pays sur sa priorité. En effet, pendant que le Burkina Faso souhaitait en faire un barrage à vocation hydroélectrique, le Ghana favorisait plus le volet agricole. Après des négociations, le projet porté par l’Autorité du bassin de la Volta (ABV) dont le Burkina Faso est membre, a été présenté à plusieurs instances africaines et mondiales et a été inscrit en juin 2020 dans le Plan d’action prioritaire 2 du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PAP2-PIDA). Suite à un avis favorable obtenu auprès de la BAD pour son financement, une rencontre autour de ce projet a réuni, le mercredi 15 septembre 2021, le Ministère de l’eau et de l’assainissement (MEA), une délégation de la Banque africaine de développement (BAD) et la Direction exécutive de l’Autorité du bassin de la Volta (ABV) à Ouagadougou.

Pour le Secrétaire Général, « la tenue de cette rencontre est significative à plus d’un titre, car elle intervient à un moment où le Burkina Faso, est engagé dans la valorisation des ressources en eau dans différents bassins hydrographiques comme un levier de développement. »

L’Autorité du bassin de la Volta (ABV) qui conduit le projet estime que tous les acteurs doivent se mobiliser, car « vu les nombreux enjeux et défis liés au changement climatique, l’ABV a plus que jamais besoin de tous les acteurs nationaux, régionaux et internationaux pour le développement paisible du bassin, a relevé le Directeur exécutif de l’ABV, Yaovi Robert DESSOUASSI.

Pour le chef de mission de la BAD, Ijeoma EMENANJO, « les bassins sont extrêmement importants en Afrique, même si elle dispose d’un certain nombre de ressources naturelles. L’idée principale est de savoir comment nous pouvons développer des connaissances autour des ressources en eau. A l’issue de ces échanges nous espérons parvenir à relancer le processus pour la construction du barrage du Noumbiel et mettre en place d’autres projets comme les productions hydroagricoles, hydroélectriques et la promotion d’autres usages des ressources en eau telle que l’accès à l’eau potable. »

Le barrage du Noumbiel qui aura une capacité de 11,3 milliards de m3 pour un volume de 8,8 milliards de m3, un potentiel hydroélectrique de plus de 303 GWh et un potentiel hydroagricole de près 9000 ha au Burkina Faso et au Ghana est un gigantesque projet. C’est pourquoi il « constitue une priorité pour les autorités du Burkina et tout sera mis en œuvre pour faciliter la conduite du processus à travers l’ABV et tous les autres partenaires à qui nous exprimons nos remerciements pour le niveau d’avancement du projet », a souligné Alassoun SORI.


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