Le Burkina Faso dans l’optique de faire face aux différents problèmes rencontrés dans la protection et la préservation de ses ressources en eau a mis en place un certain nombre d’instruments dont la police de l’eau. Créée en 2008, c’est finalement en 2014 que le 1er service police de l’eau a pu être mis en place dans la région des Hauts-Bassins. Aujourd'hui le Service police de l'Eau a été mis en place dans toutes les régions au sein des Directions Régionales de l’Eau et de l’Assainissement. Ils sont constitués de différents corps (gendarmerie, police, et autres agents assermentés), leurs missions sont entre entres de sensibiliser les populations sur la protection et la préservation des ressources en eau et faire respecter la législation en matière d’eau. Six ans après l’entrée en vigueur et l’expérimentation de cet instrument, il est nécessaire de passer en revue les acquis engrangés à travers les activités menées, les difficultés rencontrées et d’envisager des perspectives pour rendre ces services plus efficaces dans l’exercice de leurs missions. C’est dans cette dynamique qu'a été initiée la rencontre de ce vendredi 18 décembre 2020 à Bobo-Dioulasso.

Présidée par le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise OUEDRAOGO, cette rencontre a été marquée par des présentations sur la police de l’eau, le bilan des activités et la remise de lettres de félicitation aux Services police de l’eau des 13 régions et des échanges à bâtons rompus. Dans son mot d’ouverture, Niouga Ambroise OUEDRAOGO a indiqué qu’il a souhaité cette rencontre en vue de réaffirmer l’importance du rôle des Services police de l’eau et les encourager pour les missions qu’ils accomplissent malgré les difficultés.

En termes d’acquis engrangés suite aux actions menées, il ressort entre autres, la libération de 22 berges de retenue d’eau, la sensibilisation de 15 000 personnes sur le respect de la bande servitude, la sensibilisation des populations riveraines de 228 barrages. En plus de la sensibilisation, des actions de répressions ont aussi été menées. Dans ce volet, 695 unités de production d’eau préemballée ont été identifiées et 352 ont été contraintes à se conformer à la réglementation en vigueur. Plusieurs entreprises qui pratiquent le rejet d’eau usée dans la nature ont été contraintes à payer la Contribution financière en matière d’eau (CFE). Ces différentes répressions ont permis de récolter une somme de 12 millions Francs CFA reversées au trésor public.

Si ces acquis sont encourageants, des difficultés sont aussi rencontrées. Il s’agit de la mobilité des agents assermentés, l’insuffisance de ressources financières et l’insécurité.