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  • Burkina Faso / Unite - Progres - Justice

Mise en œuvre de la composante « construction des barrages et aménagement de périmètres » du PMVECC. Une mission conjointe de supervision sur 5 sites dans le Plateau central.


Actualites

Le Projet de Mobilisation et de Valorisation des Eaux de Surface dans le Plateau Central a organisé du 17 au 20 novembre 2020 une mission conjointe de supervision des travaux sur 5 sites. La première étape a été celle de Niou dans le Kourweogo. La sortie avait pour but de permettre aux différents partenaires d’apprécier le niveau de réalisation physique de la composante « construction des barrages et aménagement de périmètres ».



Chantier du barrage de Niou à la traine

Les travaux de construction du barrage de Niou ont démarré le 3 décembre 2018. L’entreprise avait 14 mois pour livrer l’ouvrage. A la date du 17 novembre 2020, force est de constater que la construction du barrage n’est pas terminée et les travaux à l’arrêt. C’est le constat fait par la délégation ce mardi 17 novembre 2020. Après 104% de temps consommé, le taux global de réalisation est de 22% (barrage : 35%, périmètre : 5%). L’entreprise justifie cette situation par un retard pris dans l’obtention de l’avance de démarrage, un changement de domiciliation bancaire préjudiciable, la pandémie de la Covid 19… Explications qui ne tiennent visiblement pas la route selon le coordonnateur du PMVEC Boukari COMPAORE. Le retard leur est plutôt imputable, « ils ont fourni des dossiers incomplets pour le décaissement, les entreprises qui sont sur les quatre autres chantiers du Projet n’ont jamais été à l’arrêt ». La mission de contrôle n’a pas non plus été épargnée par la mission de supervision, elle a été tenue pour responsable de la situation. « On ne sent pas une pression de sa part sur l’entreprise qui doit exécuter le marché » déplore le premier responsable du PMVEC. La délégation a tenu un langage franc à la mission de contrôle et aux représentants de l’entreprise sur place. A l’issue de la visite terrain et des échanges entre les parties, des recommandations ont été prises par la mission.

A l’endroit du bureau de contrôle : fournir un rapport détaillé dans une semaine sur la situation exacte des travaux en vue d’une décision finale à prendre.

A l’endroit de l’Entreprise, mobiliser de nouveau le matériel et le personnel sur le site dans les 72 heures c’est-à-dire au plus tard le 20 novembre pour la reprise des travaux.

Kouldisgou et Taba presque achevés

 

La mission conjointe de supervision s’est poursuivie, mercredi 18 novembre 2020 dans le Ganzourgou sur les sites de Kouldisgou, Taba, Pougma et Dawaka-Wéotenga.

Contrairement au premier site visité la veille à Niou, les quatre sites du jour ont présenté des perspectives encourageantes. Deux sites donnent entièrement satisfaction

Kouldisgou dans la commune rurale de Kogho et Taba dans la commune rurale de Méguet. Les travaux ont démarré le 03 décembre 2018 sur les deux sites. A Kouldisgou, le barrage est réalisé à un taux de 97%. Le périmètre irrigué en cours est à un taux d’exécution de 65%. Le taux global de réalisation est estimé à 86%. L’entreprise compte remettre l’ouvrage en février 2021.

Sur le site de Taba, le barrage est réalisé à un taux d’exécution de 97%. Le périmètre en cours est à un taux de 70% pour un taux global de 91%. Le délai consommé est de 79%.

Les travaux des barrages sont pratiquement achevés sur les deux sites, restent les périmètres irrigués dont les travaux sont en cours. L’entreprise qui a exécuté les travaux sur les deux sites a su tirer son épingle du jeu en dépit de la mise en quarantaine de la zone due à la Covid 19 et la présence d’une épaisse couche de sable dans les fondations au niveau du lit mineur lors des fouilles de la tranchée d’ancrage atteignant 14 mètres par endroit sur le site de Taba.

La mission a marqué sa satisfaction sur les deux sites et à encourager l’entreprise et la mission de contrôle à poursuivre sur cette lancée pour respecter les délais contractuels.

Pougma accuse un retard au niveau du périmètre irrigué, Dawaka-Weotenga au stade de démarrage des travaux.

Sur le troisième site visité, la réalisation du périmètre irrigué rencontre des difficultés, l’entreprise promet de respecter le délai d’un peu moins de trois mois qui lui reste. A Pougma les travaux ont été lancés en décembre 2018 pour un délai de 14 mois. A la date du 18 novembre 2020, jour de passage de la mission conjointe, le barrage est réalisé à 99%. Le périmètre en cours autour de 10%, pour un taux global de 68%. Le délai d’exécution consommé est de 85,5%.

L’une des difficultés majeures surmontées par l’entreprise dans la construction du barrage sur le site de Pougma, a été la présence de sable dans les fondations, entrainant une augmentation des volumes d’excavation et du remblai. Pour la réalisation du périmètre, elle doit faire face à la présence d’affleurement de rochers qui risque d’entrainer une diminution de la superficie aménageable. Il est prévu l’aménagement de 41 ha sur ce site.

Dawaka-Weotenga a été le dernier site visité. Il est le plus important avec une capacité de 3 millions de m3 d’eau. Il est prévu l’aménagement de 54 ha. Les travaux sont à un stade de démarrage. Le barrage 10%, le périmètre n’a pas encore démarré, un taux d’exécution 0% pour un délai consommé de 7%. Le démarrage tardif des travaux sur le site explique cette situation. Les membres de la délégation se sont réjouis d’être sur le site parce qu’il y a quelques mois il était inaccessible du fait d’une tension sociale entre localités riveraines vite aplanies. La délégation a prodigué des conseils à l’entreprise qui a en charge les deux derniers chantiers, en lui suggérant d’éviter de commettre l’erreur de « Pougma », vouloir achever le barrage et réaliser ensuite le périmètre irrigué. Elle l’a été invitée, à effectuer simultanément les deux travaux pour être dans les délais contractuels.

La visite des travaux de construction des barrages et périmètres irrigués sur les différents sites du projet (Niou, Pougma, Dawaka-Wéotenga, Taba et Kouldisgou), avait pour objectif d’échanger avec l’Unité de Gestion du Projet (UGP), la mission de contrôle et accessoirement avec les entreprises sur l’état d’avancement des travaux, énumérer les éventuelles difficultés et formuler des recommandations pour l’achèvement des travaux.

A l’issue de la visite de supervision, les membres de la délégation ont marqué leur satisfaction sur l’ensemble des travaux réalisés. La mission conjointe a promis de retourner sur les sites, les jours à venir pour voir si les lignes ont bougé.

La mission conjointe de supervision se poursuit jusqu’au 20 novembre 2020 par la visite des quatre sites restants que sont : Dawaka-wéotenga, Taba, Kouldisgou et Pougma.

En rappel l’objectif global du PMVECC est de contribuer à une croissance soutenue du secteur rural, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, du renforcement de la sécurité alimentaire et de la promotion d’un développement durable. Il intervient dans deux provinces du Plateau central par la construction de cinq (05) barrages à Wéotenga, Taba, Pougma, Kouldisgou et Niou ainsi que l’aménagement de 195,3 ha en aval desdits barrages, pour la production de riz, de maïs et des cultures maraîchères (oignon, tomate, aubergine, chou et piment), la production de poisson. Le coût total du projet est évalué à 11,256 milliards de FCFA HT, réparti comme suit : BOAD : 10 milliards FCFA (89%), Institutions de Micro finance : 129 millions (1%), Etat burkinabè : 1,127 milliard de F CFA (10%).

 

Félix OUEDRAOGO

 

 


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