Il s’est agi pendant ces deux jours de formation de renforcer les capacités des agents sur la méthode de diagnostic (qualitatif, quantitatif) des ressources en eau, l’estimation des caractéristiques des masses d’eaux souterraines ; la collecte de données sur le terrain ; le traitement et l’analyse de données collectées sur le terrain. Ils recevront également des rudiments sur l’exploitation de la télédétection dans la gestion quantitative (estimation de la quantité disponible au niveau des retenues d’eau) et qualitative (turbidité des eaux) des ressources en eau superficielle.

L’élaboration du SAGE est une première au Burkina Faso. C’est pour permettre à l’Agence de l’Eau du Mouhoun (AEM) et à l’Agence de l’Eau du Nakanbé (AEN) d’être efficace dans le processus d’élaboration de SAGE et d’être à mesure d’apprécier la qualité des documents d’étape du SAGE que se tient cette formation. Ce renforcement s’inscrit dans le cadre de l’appui à l’élaboration de SAGE de l’Office International de l’Eau (OiEau). « Nos ressources en eau sont dans une situation critique liée aux changements climatiques et nos Etats, en particulier en Afrique de l’Ouest ont compris cela et ils ont décidé, il y a de cela une dizaine d’années, de changer l’approche de gestion des ressources en eau. Ce qui a conduit à la mise en place des agences de l’eau un peu partout. Le Burkina a été pionnier dans le domaine mais c’est un mouvement d’ensemble », a laissé entendre Ghislain KABORE, Expert Senior OiEau, Conseiller Technique du Ministre de l’Eau et de l’Assainissement dans son mot d’ouverture des travaux .

Les agences de l’eau œuvrent à lutter contre toute forme de pollution de l’eau. Il appartient aux agences de l’eau d’élaborer leur Schéma Directeur d’Aménagements et de Gestion de l’Eau (SDAGE) sur l’ensemble du territoire, une mission très importante.

Les Etats ont placé des grandes ambitions dans ces agences et les choses avancent dans le domaine. Beaucoup de progrès au Burkina Faso en ce sens que l’AEM et AEN ont leur SDAGE avec des services police de l’eau opérationnels. Permettre l’autofinancement de l’eau à travers le principe du préleveur-payeur et pollueur payeur incombe aux agences de l’eau. Ces agences doivent travailler à aider à maitriser l’information sur l’eau, une mission principale. A ce niveau selon l’Expert Senior OiEau, il n’y a pas eu beaucoup d’avancée en dix années d’existence de ces structures. « C’est pourquoi nous avons pensé dans le cadre de la coopération entre l’Office International de l’Eau (OiEau), l’Agence de l’Eau Seine-Normandie et les agences de l’eau du Burkina d’inscrire une activité qui va permettre d’améliorer la prise en compte du suivi de la gestion des ressources en eau au niveau des agences.

On ne peut pas gérer ce que l’on ne connaît pas. Il faut maitriser la ressource pour mieux la gérer », a –t-il expliqué. Les présentations et discussions s’effectuent à l’aide de diaporamas en visioconférence pour les experts OIEau à l’extérieur du Burkina Faso et en présentiel pour ceux qui sont à Ouagadougou.

Boudasida Justin KONKOBO