Revue sectorielle des projets et programmes de dévelopement 2020 : les acteurs apprécient les performances au titre de l’année 2019
L’investissement public est un facteur important de croissance économique et de lutte contre la pauvreté. En effet, bien orienté et bien géré, il a la vocation de permettre la réalisation d’une croissance économique forte et durable ayant des effets bénéfiques sur l’ensemble des secteurs d’activités ainsi que sur le développement du capital humain. Les PPD qui sont des instruments de mise en œuvre des politiques publiques de développement demeurent donc essentiels dans un sous-secteur comme celui de l’eau et de l’assainissement.


Selon le Ministre de l’eau et de l’assainissement, Niouga Ambroise OUEDRAOGO, pour garantir l’atteinte des objectifs qui leur sont assignés, ces PPD doivent faire l’objet de suivis et d’évaluations réguliers pour permettre en continu d’apprécier les performances atteintes, les difficultés rencontrées et de réorienter au besoin les actions pour des résultats plus probants. « C’est en ce sens que le Décret n°2018-092/PRES/PM/MINEFID du 15 février 2018 portant règlementation générale des projets et programmes de développement exécutés au Burkina Faso prévoit la tenue d’Assemblées Sectorielles des projets et programmes de développement tous les deux (02) ans, ponctuées par une revue sectorielle entre deux Assemblées », a confié le ministre de l’eau et de l’assainissement.


Sur les vingt-deux (22) PPD évalués on peut retenir en effet que : dix (10) sont du premier rang. Encore appelés projets et programmes de développement « vert », ce sont ceux qui traduisent un risque minime de non atteinte des objectifs ; cinq (05) PPD sont au deuxième rang ou PPD « orange ». Ils traduisent un risque substantiel ou modéré de non atteinte des objectifs ; sept (07) PPD sont au troisième rang ou PPD « rouge ». Ces PPD présentent tous les risques de non atteinte des objectifs. Ce qui donne cette classification qui se résume comme suit : 45% des PPD sont au vert, 23% à l’orange et 32% au rouge.
En terme de difficultés le ministre a relevé le retard dans la mobilisation de la contrepartie nationale ; les contre-performances des entreprises en charge des travaux ; les mouvements d’humeur de la population ; les mouvements d'humeur des agents du circuit de la dépense ; l’inaccessibilité de certaines localités du pays à cause de la situation sécuritaire ; les retards dans l’obtention des Avis de Non Objection (ANO) des bailleurs. « Cette situation nous interpelle quant aux efforts à fournir et aux actions à mettre en œuvre, en vue d’améliorer l’efficacité et l’efficience de nos PPD. C’est pourquoi, il est attendu de la présente revue, la formulation de recommandations pertinentes et de résolutions fortes à même de dynamiser la gestion des PPD de notre département », a déclaré le Ministre Niouga Ambroise OUEDRAOGO.
Justin B. KONKOBO