Sommet sur l’Eau et le Climat de WaterAid : Traduire en projets WASH les engagements internationaux
Plus d’une vingtaine d’années après la prise de conscience de la réalité du changement climatique et de la nécessité d’y faire face le constat est amer. Une enquête réalisée en 2019 par un consortium d’ONG au niveau de 100 pays dans le monde a montré que seulement 50% de ces pays disposait d’un Programme National d’Adaptation aux Changements Climatiques et que seulement 9% de ces pays mettaient en œuvre leur programme ! Malgré les grandes rencontres internationales, les différentes COP (Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), les populations continuent de subir de plein fouet les conséquences des changements climatiques sans un accompagnement conséquent. La raison de cette situation alarmante est simple : les grandes annonces de financement par les pays riches des mesures d’adaptation / d’atténuation peinent à se concrétiser.
Pour faire évoluer cette situation, WaterAid a initié son premier Sommet sur l’Eau et le Climat à Londres avec pour ambition de multiplier par 10 le volume du financement consacré aux investissements dans les infrastructures et services publics d’eau et d’assainissement.
Placé sous la Présidence de son Altesse royale le Prince Charles, le sommet connaît la participation d’une dizaine de pays triés sur le volet en fonction de leur intérêt pour la question de l’eau et de grandes institutions financières internationales.
Le Burkina participe à ce sommet avec une délégation nationale conduite par le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement M. Niouga Ambroise OUEDRAOGO, invité d’honneur. On note également dans la délégation burkinabé, la présence de M. Eric MAMBOUE, Directeur Pays de WaterAid Burkina.
D’ores et déjà, le Burkina a été élu membre du groupe d’experts chargés de la formulation d’une proposition pour la prise en compte du WASH dans les différents fonds consacrés aux changements climatiques, notamment le Fonds vert Climat.
Ce sommet est une première du genre, car en mettant l’accent sur le financement du WASH, par les fonds verts, le sommet rappelle une évidence parfois oubliée : la crise climatique est avant tout une crise de l’eau et sans accès à des services d’eau et d’assainissement appropriés, il ne peut y avoir de résilience des populations.
DCPM MEA
