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Régions du Centre-Sud et du centre-Ouest : Le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement s’enquiert de l’état des barrages


Le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise OUEDRAOGO, a effectué une tournée dans les régions du Centre-Sud et du Centre-Ouest du 1erau 05 juillet 2020 où il a pris connaissance de barrages en état de dégradation dans les deux régions. Il‘s’agit des barrages de Ziou, Bion, Guiba, Béré, Zourmakita, Bazéga, Konioudou, Ipelcé et Guidissi dans le Centre-Sud et de Lou dans le Centre-Ouest dernière étape de la tournée.

 



Dans la journée du jeudi 02 juillet 2020 le Ministre Niouga Ambroise OUEDRAOGO a visité deux barrages dans le Nahouri. Il s’agit des barrages de Ziou et de Kaya Navio respectivement situés à environ 60 et 35 km de la ville de Pô. Il avait à ses côtés deux Ministres, celui des Sports et des Loisirs Daouda AZOUPIOU et celle de l’Economie Numérique et des Postes Haja Fatoumata OUATTARA/SANOU. Ils étaient assisté de Madame le Gouverneur de la région du Centre-Sud Josiane KABRE/ ZOUNGRANA.

Le barrage de Ziou dans la commune rurale du même nom a été réalisé en 2015 avec un bassin versant d’une superficie de 47,5 km2 et un périmètre de 35 km. Le barrage a une capacité de 2 076 000 m3 d’eau et se trouve dans un bon état mais on remarque une entame d’érosion sur les talus de la digue et une présence de termitières. On relève aussi des fuites au niveau de la vanne de la prise d’eau. La Direction Régionale de l’Eau et l’Assainissement du Centre-Sud a fait le constat des fuites, et a entamé des démarches afin de trouver des financements auprès de particuliers qui n’ont pas abouti. Dans les perspectives elle compte délimiter la bande de servitude, mener des actions de police de l'eau et mettre en valeur un périmètre aménagé de 33ha en aval pour la riziculture.

Le second barrage visité est celui de Kaya Navio. Réalisé en 1999 il se trouve dans la commune de Tiébélé et a une capacité de 650 000 m3. Il présente un phénomène d’envasement de la cuvette, la présence de végétation sur les talus de la digue, une très forte dégradation du déversoir. En plus de cela il y a l’existence d’un périmètre en aval, mais en mauvais état. La production du piment est fortement pratiquée hors du périmètre et fait de ce barrage un site phare. Car selon la direction provinciale plus de 120 tonnes de piments sont produits chaque année par plus d’une centaine de producteurs. L’impact économique est considérable quand on sait que le sac de piment peut coûter 50 000 à 75 000F CFA, ce piment qui est d’ailleurs très prisé par le voisin Ghanéen. Le barrage offre d’autres opportunités comme la production de riz. Cependant la dégradation de la digue et du déversoir entre autres ne permet pas aux producteurs de mieux produire.

A relever que ce barrage permet d’occuper la jeunesse de Kaya Navio en saison sèche, eux qui jadis allaient au Ghana ou en Côte d’Ivoire dans le but de trouver du travail.

Le Ministre de l’Eau a laissé entendre qu’à vue d’œil ce barrage présente de bonnes rives. Des études en vue de la réhabilitation du barrage et du périmètre sont disponibles. Mais pour cela il faudra trouver la somme de 337 902 553 F CFA.

                 L’état des ouvrages de mobilisation des eaux de surface dans le Zoundwéogo scruté

Le vendredi 03 juillet 2020, il a visité le barrage de Bion dans la province du Zoundweogo. Le barrage de Bion avec ses 4 millions de m3 est le plus grand de la région. Il a été réalisé courant 2013 – 2014. Situé à une cinquantaine de kilomètres de Manga, il est en bon état, le périmètre et le bassin piscicole restent non exploités. Cependant il est menacé par l’action de l’homme si certaines pratiquent perdurent. En plus de l’ensablement, les producteurs qui sont autour représentent des menaces. Le ministre de l’Eau a prodigué des conseils aux riverains, il a fait des suggestions pour une meilleure préservation de l’ouvrage. Il a pris l’engagement d’empoissonner bientôt le plan d’eau avec la collaboration du Ministère des ressources halieutiques.

 

                                                                Guiba dispose d’un nouveau Barrage

A Guiba dans le Zoundweogo, le ministre de l’Eau a visité dans la même journée les travaux de construction du nouveau barrage. Il a été réceptionné provisoirement en juin 2020 et a une vocation agricole. Sa capacité est de 537 630 m3. Situé à 12 km de Manga, le barrage est neuf et a un potentiel aménageable de 10 ha. Les actions suivantes restent à mener : l’empoissonnement de l’ouvrage, sa protection par une plantation d’arbres et la sensibilisation des bénéficiaires. Pour Niouga Ambroise OUEDRAOGO, c’est un bel ouvrage qui sera utile aux populations riveraines, il sera rempli avec les pluies qui s'installent. Le coût de réalisation du barrage est de 706 millions de FCFA.

                                   La digue du barrage de Béré menacée par des actions anthropiques

Le Ministre Niouga Ambroise OUEDRAOGO s’est ensuite rendu sur le site du barrage de Béré dans le Zoundweogo où il a pris connaissance des difficultés rencontrées par l’ouvrage. Il est indispensable de sauver le barrage de sa digue, transformée en chaussée par les riverains et de gros engins. La digue est aujourd’hui menacée en dépit de la réhabilitation du barrage en 2017. Que faire pour la survie de cette digue utilisée comme un passage ? Faut-il élever la hauteur de la digue ? Le Ministre promet de trouver des solutions. Le barrage a une vocation agricole et pastorale d’où l’importance de sa bonne préservation. Il a été réalisé en 1994 avec une capacité de 168 000 m3 et une digue de 300m de longueur. Il est situé dans la commune de Béré à 44 km de Manga.

                        Zourmakita un plan d’eau à préserver par des actions de sensibilisations

Le Ministre Niouga Ambroise OUEDRAOGO s’est rendu également ce vendredi 3 juillet 2020, dans la matinée, sur le site du barrage de Zourmakita dans la commune de Gombousgou, province du Zoundwéogo.

Le barrage de Zourmakita est situé à 6 km de Gombousgou. Il a été réalisé en 1964 et présente toujours un bon état malgré l’exploitation de ses berges. Il a été réhabilité en 2016. Ce barrage possède un déversoir principal et un déversoir de sécurité tous en rive droite avec un volume d’eau de 411 000 m3 sur une superficie de 22,60 ha (plan d’eau). La Direction régionale de l’Eau et de l’Assainissement a pour la sauvegarde du barrage mené certaines actions pour assurer la protection des berges par l'intermédiaire des agents de la police de l’eau. Et pour ce faire, elle demande un soutien financier au ministère pour les missions de suivi et de contrôle.

                           Le barrage de Bazèga, un plan d’eau à sauver  

Au dernier jour de sa tournée dans le Centre-Sud, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a visité samedi 04 juillet 2020 une retenue d’eau à usage multiple et intégré qui rencontre d’énormes difficultés. Situé dans le village de Lilbouré, le Barrage de Bazèga dans la province du même nom a été réalisé en 1962. Sa capacité est de 1 075 125 m3. C’est un important site de production agropastorale et de pisciculture. Premier bassin piscicole du Burkina Faso, le barrage de Bazèga fait face à plusieurs menaces dont la principale est la surexploitation. Les exploitants agricoles se sont même installés dans la cuvette du barrage. Des comportements jugés inacceptables par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, qui a appelé les occupants au sens de la responsabilité, la bande de servitude doit être respectée. De mémoire d’exploitants, c’est en 2019 qu’ils ont vu le barrage tarir complètement pour la première fois. Il y a donc péril en la demeure et le ministre les a exhortés à mettre en place un Comité d’usagers de l’eau pour sauver l’ouvrage. Ils doivent s’organiser autour de la Mairie pour rallonger la durée de vie du barrage. Pour Niouga Ambroise OUEDRAOGO, ce mini pôle agro économique doit permettre de constituer un Fonds d’investissement à travers un système de recouvrement efficace pour entretenir le barrage, « tous ceux qui retirent quelque chose du barrage doivent contribuer à son entretien » a-t-il dit aux producteurs.

                             Konioudou un bel exemple de préservation des eaux de surface

Le deuxième ouvrage visité par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement ce samedi 04 juillet dans la province du Bazèga est le barrage de Konioudou. A la différence de celui de Bazèga, le barrage de Konioudou est bien entretenu par un Comité d’usagers de l’eau que le ministre a tenu à féliciter pour son dynamisme. Il a été réalisé en 1986, sa vocation est agricole et sa capacité est de 738 944 m3. A la suite d’une réhabilitation intervenue en 1994, l’état de l’ouvrage est passable malgré la rupture de la digue en 2018. Une étude en 2018 recommande la mise en état du déversoir, le nettoyage et le revêtement de la digue. Un Comité d’usagers de l’eau existe et a reçu une formation sur l’entretien courant du barrage, une piste d’accès à bétail a été délimitée. Les actions à mener préconisées qui doivent permettre à l’ouvrage de jouer pleinement son rôle sont la délimitation et la valorisation de la bande de servitude. Niouga Ambroise OUEDRAOGO après avoir félicité les populations pour le bon entretien du barrage a proposé des actions de sauvegarde de l’ouvrage et promis une augmentation de sa capacité.

              Niouga Ambroise OUEDRAOGO promet une réhabilitation très prochaine du barrage de Kourwema

Le ministre de l’eau a poursuivi sa tournée dans le Bazèga par le barrage de Kourwema dans la commune de Saponé (province du Bazèga). Il a une capacité de 406 250 m3, muni d’une digue routière, c’est un barrage à double fonction agricole et routière. La longueur de la digue est de 207 m, la réhabilitation permettra de la porter à 467 m et sa capacité portée à 632 000 m3. Une étude réalisée en 2018 propose sa réhabilitation à hauteur de 858 531 490 FCFA. Construit par le père Adrien à qui Niouga Ambroise OUEDRAOGO a rendu un vibrant hommage, il fait partie des tout-premiers barrages du Burkina.

 

 

     Barrage de Ipelcé, le Ministre s’assure de la qualité des travaux avant la réception définitive

Lancés le jeudi 14 mars 2019, les travaux de construction du barrage hydro agricole sont à terme. Pour se rassurer que les travaux ont été réalisés selon les normes édictées, le Ministre Niouga Ambroise OUEDRAOGO s’est rendu sur le site. Il s’est dit satisfait de la qualité de l’ouvrage réalisé à plus de 1 460 000 000 F CFA, entièrement financé par le budget de l’Etat, gestion 2019.

Le barrage de Ipelcé, a une capacité de stockage d’environ 1 200 000 m3 d’eau. La digue a une longueur de 838 mètres avec un déversoir de 60 mètres. En attendant la réception définitive de cet ouvrage ce sont des populations heureuses qui ont à travers leurs chefs coutumiers exprimé leur joie et leur reconnaissance à l’Etat. Le Ministre les a invités à s’impliquer davantage dans l’entretien et la protection du barrage. « Une exploitation rationnelle ne pourra offrir des avantages qu’à la seule condition de l'existence de mécanismes appropriés permettant d'assurer l'entretien et la maintenance du barrage, ainsi que de ses ouvrages annexes » a-t-il souligné.

                                               Guidissi, bientôt la réception officielle

Après le barrage de Ipelcé, le Ministre Niouga Ambroise OUEDRAOGO s’est rendu sur le site du barrage de Guidissi dans la commune de Doulougou, un barrage lancé à la même date (14 mars 2019) que celui de Ipelcé et pour lequel les travaux sont en phase de finition.

Le Ministre après une visite guidée de l’ouvrage s’est réjoui de voir ce barrage devenir une réalité aujourd’hui. Il a rappelé que les populations attendaient ce barrage depuis des années. Le Président Roch Marc KABORE s’y était engagé et cette promesse est en train de se concrétiser. Niouga Ambroise OUEDRAOGO a salué l’accompagnement de la population, sa compréhension et surtout son sens élevé du sacrifice car selon lui, ce barrage n’aurait pas vu le jour si toutes ces valeurs avaient fait défaut.

Le barrage de Guidissi a une capacité de stockage de 1 300 000 m3 d’eau. Il dispose d’une digue de 1 406 mètres avec une hauteur maximale de 8,25 mètres. Le coût de la mise en œuvre est de plus 1 700 000 000F CFA entièrement financés par le budget de l’Etat. Le Ministre avant de prendre congé des bénéficiaires a insisté sur l’entretien, la protection et la sauvegarde de l’ouvrage.

 

                  Le barrage de Lou dans le Centre-Ouest, dernière étape de la tournée

Le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement a terminé sa tournée le 5 juillet 2020 dans la région du Centre-ouest. C’est sur le site du barrage de Lou que la tournée s’est achevée. Situé dans la commune de Sapouy, province du Ziro, le barrage de Lou s’étend sur une superficie de 181,41 km2 avec en moyenne un apport liquide de 67 054 374 m3. Sa capacité normale est de 854 786,18 m3 avec un bassin long de 500 m.

Le barrage a été réalisé en 2006 avec le soutien du Fonds ABU-DHABI pour le développement. Le barrage a subi des dégradations suite à une forte pluie en juillet 2015. Des mesures d’urgences avaient été prises par la population pour sauver l’ouvrage, plus tard, des travaux ont été effectués par la commune sur financement du Programme National de Gestion des Terroirs (PNGT). Le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement (MEA) à travers la Direction Générale des Infrastructures Hydrauliques (DGIH) a réalisé des études de réhabilitation en 2017. La bande de servitude est fortement occupée. L’Agence de l’Eau du Nakanbé procédera à la délimitation des bandes de servitude en 2020.

Selon le Ministre de l’Eau, le déversoir ne respecte pas les normes, le barrage est dans un bon état mais il faudra l’entretenir pour sa pérennité et cela doit passer entre autres par le respect de la bande de servitude et la mise en place de comités des usagers de l’eau.

Le potentiel aménageable est de plus de 10 ha. Le barrage est activement exploité pour la production agricole, la satisfaction des besoins en eau des populations, des animaux et la pêche. Neuf villages exploitent l’ouvrage dont environ 150 exploitants sur une superficie de 223 ha, 200 ha en cultures fruitières et 23 ha en cultures maraichères. Sur les périmètres exploités sont produits : la banane, la papaye, le tangelo, les oignons, chou etc.

Pour protéger le barrage, il faut mettre en place un comité d’usager de l’eau, surtout délimiter et matérialiser la bande de servitude. La population s’est mobilisée autour de sa députée Reine BENAO et des élus locaux pour solliciter le soutien du Ministre pour l’entretien du barrage combien important vu le nombre d’exploitants. Leur souhait, c’est d’avoir un deuxième barrage à défaut agrandir celui existant.

Félix OUEDRAOGO

Boudasida Justin KONKOBO

 


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